Une histoire de mots
Vous parler de moi, c’est vous parler des mots.
Des mots que j’ai appris à prononcer tôt, dont j’aime la justesse et la musicalité depuis que je sais parler. Des mots que j’ai appris à déchiffrer pour dévorer Harry Potter, que ma mère me lisait bien trop lentement à mon goût. Des mots étouffés que je n’ai pas toujours su prononcer ou qui n’ont pas été entendus, ce qui m’a mise en colère.
C’est aussi l’histoire des mots qui questionnent et tourbillonnent dans ma tête, ne cherchant qu’à comprendre et à expliquer. Des mots qui n’expliquent pas assez bien tout ce que je voudrais réussir à formuler. Des mots magiques qui m’ont permis de faire de belles rencontres et de dire aux gens combien je les aime. Des mots qui permettent de dire tout ce qu’il y a de beau. Des mots doux qui noircissent les pages de mes lettres. Des mots que je mets aujourd’hui au service de vos histoires et de vos idées aussi.

Une histoire de créativité
J’ai mis longtemps à assumer le fait que je n’avais pas envie de faire « comme tout le monde ». Pas facile de clamer haut et fort qu’on n’entre pas dans les cases et qu’en fait, on ne veut surtout pas y entrer. Suis-je une artiste ? Une écrivaine ? Une rédactrice ? Je n’ai pas encore trouvé le (les ?) mot juste. Ce n’est pas faute de le chercher pourtant…
De la classe musique à la prépa B/L en passant par le bac franco-allemand, j’ai toujours aimé les projets un peu originaux. Et plus tard, serais-je pâtissière, institutrice, ambassadrice, avocate, facilitatrice ? Toute petite, je me demandais déjà comment marier mon goût pour la pâtisserie, le chant, les loisirs créatifs et la lecture… Et si on pouvait passer sa vie à apprendre, à créer, à poser des questions, à comprendre ? Alors, j’aurais peut-être trouvé mon métier de rêve.
Une histoire d’appétit.
Et je ne vous parle pas seulement de l’impérissable souvenir des soirées crêpes du dimanche soir ! Je suis convaincue que les bons mets nourrissent les bons mots. Rappelez vous de la Madeleine de Proust…
Pour moi, se nourrir a toujours été relié à l’émotion. Je rêve d’ouvrir un jour un lieu fabuleux, un salon de thé de tous les possibles, un endroit où l’on se sentirait chez soi, un espace magique d’où l’on repart le coeur heureux et l’âme repue. J’aimerais créer des espaces où l’on se sent vraiment à sa place.
Pour cela, nourrir mon esprit me semble au moins aussi important que nourrir mon corps. Je suis convaincue que c’est autour d’une table que naissent souvent les plus belles idées et se nouent les plus belles rencontres.

Une histoire de doutes…
Je crois que j’ai commencé à me poser des questions avant même de savoir prononcer le mot « question ». Elles ont toujours fait partie de moi et je m’interroge depuis mes premières années sur le sens de nos vies. Qui suis ? Qui vais-je devenir ? Que vais-je accomplir ? Les questions m’habitent et j’ai douté autant de fois que j’ai pensé avoir trouvé ma voie.
… et de sens
J’ai pensé exercer des dizaines de métiers et imaginé des centaines de projets avant d’identifier que les valeurs de partage, de transmission et de lien humain qui m’animent. Qu’il s’agisse de lien à soi ou aux autres, c’est la rencontre et l’émotion que je veux vivre. Créer la résonance, faire sonner l’écho de nos pensées. Les questions et les doutes ne cesseront sans doute pas de m’habiter, mais je ne serais alors plus seule pour les affronter.

Mon histoire est une Odyssée
Ce voyage en quête de sens, en quête d’identité, en quête de moi sera sans doute l’aventure d’une vie. Durant ce périple, je me prends régulièrement des vagues en pleine tête, je pars parfois à la dérive, je bois la tasse. Parfois, le soleil est au zénith et je prends le temps d’admirer la vue. Tantôt confrontée aux orages, tantôt poussées par des vents favorables, j’avance lentement mais sûrement. Vers quoi ? Nous le découvrirons sans doute ensemble. J’espère que vous n’avez pas le mal de mer, je vous fais voyager dans mes remous. Capitaine de mon navire, je n’aurais pu souhaiter meilleur équipage que ceux qui comprennent où je veux en venir. Le voyage est initiatique et au bout du compte, je retrouverais certainement mon Ithaque 🙂